mardi 14 décembre 2010

Le signe est un langage. Il est la trace de l’homme, de sa recherche sur le sens de son existence, quand il est dans le pourquoi, et non dans le comment. C’est en cela que le signe est signifiant de par lui-même.

Le comment c’est le faire. Le pourquoi, c’est le questionnement, c’est déjà le langage. Quand on fait, on n'a pas besoin d’en parler. Quand on questionne, on attend la réponse de l’autre, on est déjà dans l’altérité qui fonde le langage.

samedi 11 décembre 2010

Le chemin de l’écriture est une parole que l’on trimbale comme un mendiant riche de sa personne. Il ne demande rien sinon de trouver sur son passage des perles à offrir à qui l’entend.

On écrit pour soi et pour les autres. Pour soi, pour se découvrir, et pour les autres qui se découvrent en l’humaine condition qui nous réunit tous.

Quand j’écris je te décris. C’est cela l’écriture. C’est cela que tu lis. L’aventure humaine, la tienne, dans le regard d’un autre.

La lecture. A chaque instant la découverte de soi.

S’il ne restait qu’un seul livre sur terre, il n’y aurait plus de bons ou de mauvais livres, des styles ou des genres. Il ne resterait plus que cette trace de la présence de l’homme pour qui saurait lire.

Reparler de l’écriture comme on reparle de sa présence à l’autre. Arrête toi un instant, dis moi qui je suis à l’aune de ma capacité à te raconter.

Ce serait cela mon bonheur d’écriture : sur le corps nu des choses, je mets un manteau qui te réchauffes quand tu me lis.

Entre l’écriture et le silence, quelque chose comme un lien de parenté, peut-être est- ce une naissance commune et lointaine, un premier silence d’avant ce premier cri qui nous raconte.

L’écriture apaise puisqu’elle dit ce que nous sommes. La lecture rassure puisqu’elle nous donne ce que nous sommes. Un cadeau du ciel quand nous écrivons, de cet autre quand nous lisons.

mercredi 1 décembre 2010

Parfois l’on donne avec le cœur et la main fermés. Nous semons là des graines qui ne donneront rien. Mais à ce moment là, c’est notre tristesse que l’on peut contempler, notre impossibilité d’être. Ce n'est déjà pas si mal de se regarder dans ce miroir en forme de rappel, car celui qui reçoit si peu nous donne en creux celui que nous voudrions être.

Paroles et chant: Walid STEFANESCO Musique:Virgine PEYRAL Enregistré SACEM