L’errance est la certitude de l’inspiration

La solitude est le terrain de jeu de la création

Ce qui me hante est ce qui m’enfante

Entre la beauté de ce monde qui vivra sans nous et la sauvagerie de ces hommes pourtant seuls nommés à la voir, entre la bonté qui nous habite et l’ignorance qui nous détruit, entre ce que l‘on ne voit plus et l’aveuglement qui n’est qu’un leurre, entre ce que je sais de toi et ce toi qui m’invente, entre ces deux lignes de vie qui disent enfin ma vie, ces deux lignes qui inscrivent le réel sur les espérances déçues, ces deux bornes d’une évidence annoncée, entre ces deux vers de cette poésie qui m’attends, je suis né de ce malaise.

Le malaise est ma rédemption, la joie la bonne occasion et l’amour me fait la leçon. Les trains arides de mon existence s’arrêtent à chaque révélation et les trouées de mon esprit feront les éclaircies de mes peines. La poésie est l’incantation de mes ignorances et tu es le signe des dieux à chaque ligne retrouvée.