Revoir ce que l’on n’a jamais vu

Revoir ce que l’on a toujours su

Revoir ce que l’on a voulu

Revoir ce que l’on a perdu

Revoir ce que l’on n’a pas pu

Te revoir tout simplement

Des fois ça revient une idée de printemps

à crever les soleils des sourires amnésiques

Des fois ça revient dans nos regards décillés

à percer l’abcès de nos certitudes aveuglées

Des fois ça reviens à bout portant

à déchirer l’unique vêtement de l’obscure réalité 

Parfois ce n'est que l'ombre de ton besoin d'amour que tu embrasses, il te suit partout, jusque dans ton lit

Tout ce que je vois porte en soi les mots qui passent

Ta bouche embrasse le baiser des autres

avant que de te reconnaitre

dans ce qui nous attends

Ta bouche embrasse la vie des autres

avant que de te savoir

revivre la vie

Ta bouche embrasse le goût des autres

Avant que de te vouloir

enfin unique

Quand seules les lumières de la ville te disent ta possibilité d’être

Quand tu bois assoiffée les échancrures du ciel qui déchirent le réel

Quand tu te fais le seul témoin de ta présence sur terre

Quand tous les trains voyagent pour toi vers les territoires nomades de l’esprit

Quand le silence te saisit à hurler leurs raisons de vivre

Quand la main de l’enfant te ramène à des saisons plus douces

Quand tu reviens parmi nous pour nous rendre ton vécu
 

Alors tout est possible